Tout a commencé par la rencontre avec une matière « la Terre » : matière de contact rugueuse ou douce. Matière malléable, modelable mais aussi sensuelle qu’on doit dompter et maîtriser pour affirmer sa présence.

Peu à peu des sensations tactiles je suis arrivée aux sensations optiques et j’ai abordé l’univers de la céramique.

Mon travail évolue entre une représentation classique et l’épuration des formes.

Durant de nombreuses années, j’ai choisi la femme pour traduire des sentiments oscillants entre la vulnérabilité, la crainte de briser un fragile équilibre, l’impuissance et la force. Elles sont identiques et pourtant si différentes à l’image des femmes qui se ressemblent mais vivent en parallèle solitaires. Figures féminines longues, fières aux corps brûlés, écorchées qui gardent au fond d’elles un espoir.

Aujourd’hui mon travail évolue :

• j’aborde des aspects plus techniques comme des réalisations composées d’association de rubans de terre.

• j’associe au travail de modelage celui de la composition afin d’accentuer, de souligner les thèmes de la solitude ou de l’attente, du partage et de la complicité. Thèmes qui m’habitent et que j’aborde également dans mon travail sur la femme

Ces céramiques sont réalisées :

• en grès chamotté engobé. Le grès induit une certaine dureté, une certaine froideur pour lui donner de la chaleur, je préserve sa porosité en l’émaillant partiellement ou en l’engobant avec de la porcelaine.
• en grès chamotté blanc partiellement émaillé.

Marie-Madeleine VITROLLES